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journaliste, homme de presse écrite, de radio et de télévision.

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Inégalités un peu réduites en France

en 2013, ce n’est qu’un début…

Mieux valait en 2013 être pauvre que riche… en regard de l’évolution de son niveau de vie. C’est la leçon lapidaire à tirer de l’étude que l’INSEE vient de publier sur « Les niveaux de vie en 2013 ».

« Les niveaux de vie augmentent chez les plus modestes et diminuent chez les plus aisés…Les inégalités diminuent … », voici quelques unes des têtes de chapitre de cette étude

fort intéressante certes mais qui montre des évolutions, comment dire, très relatives voire millimétrées. De la sorte, en 2013, on relève que « Les 10 % des personnes les plus modestes ont un niveau de vie inférieur à 10 730 euros. Les 10 % les plus aisées ont un niveau de vie supérieur à 37 200 euros, soit 3,5 fois plus » c’était 3,6 fois plus en 2012. Un recul donc, mais d’ampleur limitée.

Et n’évoquons pas le haut de la pyramide, par exemple les 1% les plus aisés (pour reprendre le vocabulaire de l’INSEE) sur lesquels cette étude ne nous dit rien et qu’il serait bien opportun de mettre en relation avec par exemple les 1% les plus modestes… 

De la même façon,  il faut se féliciter que la pauvreté « recule » en France (particulièrement  parmi les chômeurs et les adultes de moins de 30 ans), mais ce recul demeure assez homéopathique : toujours en 2013, on dénombrait 8,6 millions de personnes vivant sous le seuil de pauvreté (1 000 € mensuels) en -léger- recul face aux 8,8 millions dénombrés l’année précédente.

 L'Impôt a réduit les inégalités 

Ne gâchons cependant pas ces bonnes nouvelles puisque selon l’INSEE il faut remonter à 1996 pour trouver pareil recul des inégalités. Ne boudons donc pas cette étude d’autant qu’elle montre que l’augmentation des impôts (dont se repent aujourd’hui François Hollande) au cours des années 2012 et 2013 est pour beaucoup dans le phénomène. Ainsi les quelques mesures fiscales adoptées (création d’une tranche de l’impôt sur le revenu à 45%, plafonnement du quotient familial, réintégration des revenus de placement dans l’imposition de l’ensemble des revenus notamment) ont été un des éléments déterminants de ce recul des inégalités.

 Voilà qui met en pièces a posteriori le prétendu « ras-le-bol » fiscal  (diagnostiqué à grand bruit fin août 2013 par le ministre de l’Économie de l’époque, Pierre Moscovici) qui a conduit le Président et ses gouvernements successifs (Ayrault puis Valls) à un tête-à-queue assez remarquable sur le plan fiscal. Car, à lire l’étude l’INSEE, les 30% les plus modestes n’ont pas du tout été affectés par les hausses d’impôts tandis que seuls les 10% du haut de l’échelle ont vu leur niveau de vie substantiellement régresser (de 1,8%).

On en conclura volontiers que la période 2012-2013 fut rétrospectivement assez cohérente avec ce que promettait  le « candidat » Hollande : œuvrer à réduire les inégalités. Ce n’était qu’un début, il fallait, il faut, continuer ce combat…

 

Sylvain Gouz

(22/9/2015)

 

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Sylvain GOUZ a créé et anime MEDIΔGOUZ, la structure qui abrite ses activités de journalisme et de conseil media...

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