Noël en mai : il faut sauver le soldat Nicolas

L’imagination au pouvoir  ! La débâcle sarkozienne du 1^er tour -appelons un chat par son nom- a manifestement décuplé les capacités de la boîte à idées présidentielle. En quelques heures, on nous a inventé «  trois débats d’entre deux tours pour le prix d’un seul  » et la «  fête du vrai travail  ».

Encore un effort camarades  ! et puisqu’il faut à tout prix sauver le soldat Nicolas, voici pêle-mêle quelques suggestions propres à glaner quelques suffrages ici et là et plutôt là qu’ici.

D’abord peut-être un acte de contrition solennel pour avoir nourri l’espoir d’un impossible amour avec Angela. «  Je me suis trompé sur son compte. Elle m’a trompé sur tout et m’a entraîné sur les chemins de l’anti-France avec sa rigidité dans l’austérité  ! on ne m’y reprendra plus  ».

Et puis un petit gadget de nature à attirer la sympathie de ceux qui détestent l’euro. Un retour au franc en trompe l’œil  : à dater du 1^er juillet, (si je suis élu) sur le territoire français on ne comptera plus en euro mais en FN , autrement dit en «  franc Nicolas  ». L’astuce c’est que ce FN vaudra exactement la même chose que l’euro. Mais outre le clin d’œil appuyé aux électeurs du parti FN, le franc Sarkozy signifiera un vrai retour aux valeurs gauloises.

Plus attractive encore serait cette décision du Président de la République en place de déplacer la fête nationale du 14 juillet au 3 mai, avec défilés militaires et salut au drapeau national obligatoires, dans toutes les communes.

Cette belle idée est en balance avec une autre qui consiste à fêter Noël ce même 3 mai. L’intérêt c’est de favoriser le commerce en déclenchant immédiatement les achats de cadeaux. L’inconvénient c’est le cruel manque de sapins en cette saison.

Chère insécurité

Dans un tout autre domaine, il s’agirait de revenir à cette belle époque des émeutes en banlieue. Rien de tel pour vous rameuter l’électorat d’extrême droite. Mais ça n’est pas si facile à organiser. Peut-être quelques provocations pourraient-elles aider.

L’insécurité ça marche toujours. En 2007 cela avait bien fonctionné avec les affrontement de la gare St Lazare, et en 2002 avec la tuerie de Nanterre, puis, à l’avant-veille du 1^er tour, avec ce vieux monsieur -il s’appelait Boise- dont il avait été facile de faire croire qu’il avait été tabassé par des voyous même si cela s’était révélé faux les élections passées. Mais c’est vrai que l’affaire Merah n’a pas déplacé grand 'chose…

Et puis Carla  ? Il faut mieux utiliser Carla. Pourquoi pas des intervention dans chaque meeting où elle reprendrait a capella son tube «  Quelqu’un ma dit  » en actualisant bien sûr les paroles. Silence religieux. Succès garanti.

Qui dit mieux  ? La foire aux idées bat son plein.